club taurin de Paris

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Sergio Aguilar, de l’or à l’argent

Publié par cathiectp le 2 janvier 2019
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 L’invitation des toreros est une entreprise riche en aléas et, en hiver les contrats aux Amériques viennent parfois contrarier les projets ; mais, comme prévu, nous allons pouvoir nous retrouver, en ce début d’année 2019, avec un invité qui incarne de façon exemplaire les valeurs d’authenticité, de courage et de détermination qui nous font admirer les toreros.

Ce Madrilène de 38 ans a exprimé, dès ses débuts, avec l’appui d’Antonio Corbacho, sa conception exigeante du toreo, tout en payant un lourd tribut à la pureté et à la vérité de son engagement. Cinq ans après son alternative de 2003, son importance fut enfin reconnue par les aficionados les plus exigeants de Madrid et des arènes françaises, qui eurent le privilège de vivre quelques-unes de ses faenas mémorables, telles celle de Dax en 2011 devant un Victorino Martin ou celle du 19 aout 2012 à Madrid, où il confirma l’alternative de Chacón. Les contrats se faisant rares, il décida, au printemps 2017, d’intégrer les rangs des banderilleros et, immédiatement, son art de la lidia et la perfection engagée de ses poses de banderilles en firent un des hommes de plata les plus attendus et régulièrement invité à saluer. En outre, les discussions suscitées par sa toute récente participation à un festival témoignent de l’importance de son statut dans l’actualité taurine. 

Vous avez reconnu Sergio AGUILARque nous aurons le plaisir d’accueillir le mardi 8 janvier 2019.

Participation aux frais, comprenant la soirée, précédée d’un apéritif et suivie du dîner : membres du Club : 35€, jeunes jusqu’à 25 ans (à jour): 15€, hôtes de passage : 50€. 

Vous pourrez à cette occasion vous mettre à jour de votre cotisation annuelle ou adhérer au Club. Montant des cotisations : individuels : 60€, couples : 100€, jeunes : 20€.

Afin de faciliter l’accueil, il est impératif de s’inscrire par mail à l’adresse clubtaurindeparis@gmail.com 

Le Club Taurin de Paris rend hommage à Miguel Ángel Perera

Publié par cathiectp le 22 décembre 2018
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Le lundi 10 décembre, le CTP a reçu Miguel Ángel Perera pour rendre hommage à sa carrière et mieux connaître ce matador représentatif de la tauromachie des deux premières décennies du XXe siècle, qui a effectué en 2019 sa 15e saison comme matador de toros.

Au cours de cette soirée, le parcours du torero d’Estrémadure a été salué et la philosophie d’indépendance qui l’a toujours caractérisé a été soulignée. En outre, cette rencontre a permis à nombre de membres du club d’évoquer, en présence du maestro, plusieurs tardes mémorables représentatives de sa personnalité artistique marquée.

Avant de partager le dîner avec un nombre important de membres du club et d’invités, dont des personnalités telles que Florence Delay de l’Académie Française et le philosophe Francis Wolff, Miguel Ángel a répondu avec amabilité et sincérité aux nombreuses questions du public.

A propos des moments marquants de son parcours, il a choisi d’évoquer la saison 2007 – la première avec Fernando Cepeda comme apoderado – comme étant la plus déterminante. Il a ensuite souligné combien 2012 avait été difficile en raison de tout ce qu’il avait vécu autour du soi-disant G10 et reconnu que les résultats les plus décisifs pour sa carrière avaient été ceux de 2008 et de 2014. Il a avoué que la corrida avait rempli sa vie de moments inoubliables et de moments douloureux comme celui de sa grave blessure de Salamanque en 2015.

  • Miguel Angel Perera pendant la conférence © MLBAC

En réponse à une question sur la naissance de sa vocation, Miguel Ángel a souligné que, dans son enfance, alors même qu’il n’était pas issu d’une famille taurine, il préférait jouer au toro qu’au foot. Il avait demandé à son père de l’inscrire à l’école taurine et en attendant que celui-ci veuille bien le faire, il suivait avec passion les nombreuses retransmissions télévisées de corridas que donnaient les différentes chaînes au milieu des années 90. Son idole d’alors était « Jesulin de Ubrique« .

Après ce premier «miroir », conduit par le souci d’apprendre toujours des meilleurs pour progresser et se forger son propre style, il a cherché d’autres modèles aussi bien grâce à des vidéos, en remontant à la tauromachie de Paco Ojeda et de Damaso González, mais également en admirant la personnalité d’un torero comme José Tomás auréolé de ses succès des années 1998 et 1999. Perera refuse d’être cantonné dans une des catégories habituelles (artiste, technicien, vaillant) mais se considère aujourd’hui comme un torero artiste. Capeador varié et brillant, ayant du goût et de la facilité pour les passes avec la cape dans le dos, il estime toutefois que la véronique, quand elle est parfaitement exécutée (ce qui est difficile), est le plus beau des «lances». A la muleta, il reconnait avoir plus de facilités avec la main droite tout en cherchant à toujours mieux toréer de la gauche. S’agissant de la mise à mort, il avoue une certaine irrégularité dont il cherche les causes sans être certain de les identifier. 

Au sujet de ses élevages favoris, le diestro de Puebla del Prior a insisté sur le fait que sa préférence pour tel ou tel élevage se fondait essentiellement sur les résultats obtenus, qu’il s’agisse de triomphes ou simplement de moments où il s’est senti « a gusto » en les toréant.  C’est ainsi qu’il a mentionné les fers de Puerto de San Lorenzo, de Valdefresno et de Jandilla parmi ses favoris, sans oublier le lien privilégié qu’il entretient, comme torero et comme personne, avec la ganaderia de Fuente Ymbro et son propriétaire Ricardo Gallardo.

A un invité qui lui faisait remarquer qu’il avait très certainement la meilleure cuadrilla du moment, le maestro a répondu qu’effectivement, de l’ayuda à l’apoderado, il avait la chance d’être entouré des meilleurs parmi les professionnels. Durant la lidia, sans qu’il ait à leur donner d’ordres, ses banderilleros et picadors savent parfaitement ce qu’ils ont à faire et comment le faire. Cette complémentarité se forge par des échanges professionnels et personnels tout au long des temporadas. Ces liens forts sont illustrés par l’amitié durable qu’il affirme avec Fernando Cepeda et qui demeure même si le lien professionnel n’existe plus.

Miguel Angel Perera, entouré de Araceli Guillaume-Alonso et de Jean-Pierre Hédouin, président du CTP © MLBAC

A la fin de la soirée a été évoqué le mano a mano d’Algesiras avec José Tomas auquel de nombreux membres du club ont eu la chance d’assister. Miguel Ángel a souligné que ce fut pour lui une journée inoubliable à plusieurs titres. Avoir été choisi par un maestro qu’il admire était à la fois un grand honneur et une lourde responsabilité. Il était conscient que le public (y compris sa famille et ses amis) se déplaçait pour Tomas. Il avait à cœur de ne pas les décevoir et espérait qu’un des toros lui permettrait d’exprimer le meilleur de son toreo. Le toro « Libélula » de Jandilla, qui fut gracié, alla donc bien au-delà de ses espérances.

Enfin, à une question sur la signification de sa façon constante et tout à fait particulière de déposer sa montera après le brindis, il a répondu en souriant qu’il n’y avait là aucun rituel et aucune superstition mais qu’ayant fait ce geste un jour, sans doute pour n’être pas gêné par la montera en toréant, comme il aime le faire, au centre de la piste, c’est devenu pour lui une habitude. 

Ce torero, que beaucoup perçoivent comme « froid », s’est progressivement révélé sous un jour différent et, par la simplicité, la sincérité, voire l’ironie de ses propos, a fourni aux aficionados qui admiraient sa puissance technique, d’autres raisons de suivre avec un intérêt accru la nouvelle étape de sa carrière.

La soirée Victorino Martín

Publié par cathiectp le 15 décembre 2018
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Ami du Club, où il est déjà venu avec son père en 1981, puis avec son épouse en 2001, Victorino a répondu, le 9 novembre, à notre invitation en compagnie de sa fille Maria del Pilar Martín Canto, vétérinaire, qui l’assiste dans la conduite de la ganaderia.

Victorino Martín hijo © MLBAC

 Au cours d’une soirée conduite par un échange ouvert avec les membres du Club, Victorino a mis l’accent sur les éléments qui doivent être privilégiés pour défendre, faire valoir et reconnaître les valeurs de la fête taurine dans un monde de plus en plus urbanisé et dominé par des références anglo-saxonnes, éloignées des racines culturelles du sud de l’Europe : la priorité à accorder au toro, à sa vie et à son combat, la promotion de la corrida dans la totalité de son déroulement et de ses trois tercios et l’unité pour promouvoir la Fiesta par delà les tensions catégorielles entre professionnels du mundillo.

Le toro est le seul foyer de l’afición

L’attention portée au toro, à la richesse et à la complexité de son comportement au campo, dans les corraleset en piste est le seul authentique foyer de l’afición, même si la connaissance de l’animal est plus difficile que le décompte des trophées des figuras. Il y faut de la passion et de la raison tant les facteurs qui entrent en jeu dans le comportement de l’animal sont nombreux et surprenants comme en témoigne le fait qu’en deux jours un lot peut sortir amorphe et un autre très combattif. Il convient d’être prudent vis-à-vis des explications trop simplistes et de toujours prendre en compte les effets des circonstances (y compris l’inconfort des corrales, comme à Béziers par exemple). Victorino met l’accent sur la constance des critères qui, au cours des bientôt soixante années, ont prévalu dans la conduite de l’élevage entre le père fondateur, le fils et la fille. Même si d’une saison sur l’autre, les résultats globaux peuvent connaître des variations et parfois des périodes plus ingrates, il existe une réelle continuité entre les animaux de « la corrida du siècle » de 1982 et ceux sortis récemment lors de la corrida nîmoise du 16 septembre, qui comporta des exemplaires variés et qui, selon le ganadero, ne fut pas faible. A la question du podium personnel de ses toros, Victorino a donné le tiercé suivant parmi les combats qu’il avait personnellement vécus : « Murciano », combattu à Madrid en 2002 par Luis Miguel Encabo, « Borgoñez », toréé à Séville par « El Cid » en 2007 et « Cobradiezmos », (Séville 2016) qu’il qualifie de toro le plus mediático tant il est connu par ceux qui demeurent éloignés de la corrida, y compris dans les jeunes générations et dont il confie, avec humour, qu’il est actuellement parfaitement heureux, car il vit entouré de vaches, possède une nombreuse descendance dont il n’a pas à se préoccuper, car c’est Victorino et Pilar qui s’en occupent !  

  • Maria del Pilar Martín Canto © MBLAC

 A propos de l’indulto, Victorino dénonce les excès qui tendent à inscrire la grâce du toro dans une échelle de trophées (après les oreilles, les oreilles et la queue) répondant ainsi à la gloriole de toreros, d’empresas et aux aspirations d’un public avide « d’exploits » à tweeter. Seule l’exceptionnelle combativité de l’animal peut justifier l’indulto, quelle que soit la catégorie de l’arène, et il ne doit intervenir que si l’éleveur est déterminé à l’essayer comme reproducteur. Cela évitera, comme récemment, qu’un animal injustement gracié soit abattu dans les corrales.   

A Illescas, réhabilitation du tercio de piques

Avec la « corrida totale », organisée début octobre à Illescas depuis trois ans, Victorino promeut la restauration de l’ensemble des tercios de la lidia et, notamment, du tercio de pique qui est la phase où le toro est l’acteur majeur. Il déplore l’évolution qui a réduit la corrida à la seule faena de muleta, transformant le 1er tiers à un simulacre ou à un massacre, limitant le coup d’épée à sa seule efficacité sans prise en compte de la qualité de l’exécution et favorisant des faenas de muleta interminables et le plus souvent dénuées d’intérêt. De surcroit il souligne la très mauvaise exécution de la majorité des piques avec un cheval trop lourd, – malgré les apports intéressants de Bonijol- , contre lequel vient buter le toro, des picadors qui, sans étrier gauche raccourci, ne savent plus faire contrepoids à la poussée du toro, lancent leur vara comme des pécheurs à la ligne pour placer les piques trop en arrière… Le lancer de la pique doit s’effectuer quand, au terme de sa charge, le toro baisse la tête pour frapper, juste avant d’entrer en contact avec le caparaçon, (Victorino soulignant que c’est toujours au moment de cet humillar que l’on doit piquer, banderiller et porter le coup d’épée).

L’afición française, un atout important pour la fiesta

En tant que président de la Fundación Toro de Lidia, Victorino Martín a clairement exposé ce qui faisait l’originalité de la ligne d’action de cette instance, créée en 2015 pour non seulement assurer une défense juridique en réponse aux attaques conduites contre la fiesta del toro et ses acteurs, mais aussi pour mobiliser toutes les forces de la société civile qui adhèrent à la fête taurine comme élément vivant de leur culture. Cette stratégie fédératrice se doit de demeurer en marge, sans les ignorer, des conflits d’intérêts entre les professionnels du monde taurin qui ont conduit à l’échec des tentatives précédentes de défense et promotion de la tauromachie.Par delà la défense juridique, il s’agit de contribuer à une meilleure visibilité des événements taurins dans les médias et sur l’ensemble du territoire avec l’appuides délégations provinciales, de soutenir tous les types de spectacles sans exclure les plus populaires. Il convient également avec les municipalités volontaires d’aider à la restauration et à la réouverture de quelques arènes qui ne sont plus en activité depuis quelques années. Une coordination entre la Federación et les initiatives de même nature, conduites en France et au Portugal, est en cours.

De gauche à droite, Jean-Pierre Hédouin, Victorino Martín hijo, Thierry Vignal et Maria del Pilar Martín Canto © MBLAC

Pour Victorino, l’afición française qui, avec bonheur, associe constance, fidélité à ses traditions et rigueur rationnelle, représente un atout important pour l’avenir de la Fiesta. 

Soirée Paco March du 22 octobre 2018 au CTP

Publié par cathiectp le 22 novembre 2018
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Paco March se présente comme un aficionado qui vit en exil taurin permanent, soulignant combien se déclarer aficionado en Catalogne est très mal vu. Il a apporté au Club Taurin de Paris l’ouvrage intitulé Toreros de Cataluña, rédigé en castillan, catalan et français, qui présente les biographies de tous les toreros catalans et de quelques « figuras » qui se sont forgé un avenir dans les arènes de Barcelone. Il se dit heureux de retrouver Paris, évoque son premier voyage quelques mois après mai 68 au cours duquel il a goûté les livres, chansons et films qui, à l’époque, étaient strictement interdits dans l’Espagne franquiste et précise que son dernier séjour parisien, en 2013, était lié à la présentation du livre autour de Jose Tomas et Navegante.

L’exigence d’authenticité des aficionados est un foyer d’espoir

Paco March se propose de donner son point de vue personnel sur la saison 2018 qui vient de s’achever sans entrer dans les détails que l’on peut consulter sur Internet. A cet égard, malgré tout ce qui peut se dire et s’écrire sur les attaques contre la fiesta et les tensions internes au monde taurin, Paco March affirme son optimisme, même s’il se demande s’il n’est pas plutôt un désir qu’une réalité. L’exigence d’authenticité des aficionados constitue un foyer d’espoir, on l’a vu avec le succès de toreros modestes, mais authentiques comme Octavio Chacón et Emilio de Justo, et bien sûr avec les sommets de toreo classique offerts par Diego Urdiales à Bilbao et surtout à Madrid. Le retour de réalités intangibles possède une telle force que tout est bouleversé. Au nombre des pousses d’espoir (brotes verdes) sur lesquelles Paco veut mettre l’accent, il faut aussi mentionner l’importance de la jeune génération dans sa grande diversité. Derrière Roca Rey couronné, on trouve Ginés Marin, Alvaro Lorenzo, Román, Pablo Aguado (qui vient de confirmer à Madrid), Tomas Campos, Jésus Enrique Colombo, Luis David, et chez les jeunes Français Juan Leal, Thomas Joubert et d’intéressants novilleros.

Les « figuras » quant à elles, maintiennent un statut qui, pour certaines d’entre elles, n’est pas toujours en accord avec leur moment personnel. Ainsi, Morante de la Puebla a fait une saison bien terne, Paco craint que le personnage qu’il se complait à jouer ne mange à la fois la personne et le torero. Avec l’apoderado choisi pour 2019, il cherche la facilité. On espère bien entendu pouvoir se tromper.

La corrida est une fête universelle

Roca Rey n’a pas été un simple coup d’air frais, il constitue une tornade. En tant que tel, il vient contredire l’idée que la tauromachie est la fête nationale espagnole, idée qui a fait tant de tort à la tauromachie alors que la corrida est une fête universelle. Lui qui vient du Pérou, il réussit en trois saisons à s’installer au sommet. Paco March ne se souvient pas d’un tel raz de marée récent ; il lui faut remonter aux années 80 avec l’arrivée du colombien César Rincón réveillant le goût pour la tauromachie. En outre Roca Rey, qui est le fils d’une grande famille péruvienne très aisée, n’a pas hésité à quitter le confort de celle-ci où l’avenir lui était assuré pour affronter les difficultés et la solitude du toreo et se former en Andalousie sous la férule de José Antonio Campuzano. Sa détermination fait même réfléchir ses aînés qui ont plus de 10 ans d’alternative. Que peut-on lui reprocher ? On peut, comme un critique de La Vanguardia (le seul quotidien catalan à avoir publié des sujets taurins jusqu’à la disparition de la tauromachie en Catalogne) qui vient de consacrer deux pages à Roca Rey, expliquer que le jeune torero ne peut pas être considéré comme un maestro car il ne torée que les élevages pour vedettes. Mais il n’est pas certain que le public supporterait longtemps les effets incertains d’une telle diversification car ce n’est pas ce qu’il vient voir. Si la tauromachie de Roca Rey peut apparaître comme une pyrotechnie éclatante; elle est aussi toujours le fruit d’un engagement total ; de surcroit, il a gagné en profondeur dans l’exécution des figures les plus classiques. En outre, phénomène essentiel, avec son allure très moderne, un look d’aujourd’hui qui, chez lui, n’est pas une posture, mais lui est propre et qui, d’une certaine manière exprime son concept de la tauromachie, Roca fait venir aux arènes les jeunes qui sont la relève de demain, S’il échappe à la pression du milieu et si les taureaux l’épargnent, Roca Rey, riche de tout ce qu’il apporte, a un grand avenir.

Le mystère Talavante

Talavante est un mystère en lui-même. Pourquoi s’en va-t-il ? Deux hypothèses : l’une pose qu’à la suite de son triomphe de la San Isidro à Madrid, Talavante aurait demandé à son apoderado « Matilla » d’augmenter sensiblement son cachet et que Matilla aurait estimé que, pour un artiste ne remplissant pas les arènes, c’étaient là des exigences irréalistes. L’autre pose qu’après leur rupture de juin, Antonio Jiménez « Matilla« , omniprésent directement ou indirectement dans le mundillo, aurait incité les empresas à fermer leurs portes à Talavante. Que ce soit la thèse des prétentions surévaluées ou celle du veto, restait à Talavante la chance de sa double prestation lors de la feria madrilène d’otoño pour s’imposer. Le sort en décida autrement ; restait à ce grand torero et à cet artiste unique le choix de se faire désirer, on sait que la rareté donne du poids au toreo que sont capables de créer quelques grands artistes comme lui. De toute manière, qu’il revienne ou pas, Talavante demeure l’un des toreros qui a énormément apporté à la tauromachie des dix dernières années. Avec Antonio Corbacho, il était supposé marcher sur les traces de José Tomas; avec Curro Vazquez, il a été génialement novateur. Pourquoi l’a-t’il quitté, par souci d’indépendance ? En se faisant apodérer par Matilla, ce n’était vraiment pas le cas. On ne sait pas s’il reviendra, on ne peut que le souhaiter vu son apport à la tauromachie. Pour cette seule année 2018, Paco gardera en mémoire ses doblones de muleta basse, dessinés en regardant le tendido 7 devant son premier Nuñez del Cuvillo le mercredi 16 mai à Madrid.

Fidèle à son approche personnelle et non exhaustive de la saison, Paco March cite ensuite brièvement quelques noms de « toreros intermédiaires » : Antonio Ferrera, Juan del Alamo, Curro Diaz (qui fait de son indépendance sa raison d’être), Lopez Simon, El Cid (qui va s’arrêter), Daniel Luque (qui remonte), Ruben Pinar, Cayetano, Robleño… et tient à rendre hommage au courage indomptable de Paco Ureña et à saluer la dernière saison d’Alberto Aguilar et celle de Juan Bautista qui s’en va en plénitude après avoir montré l’étendue de son métier en toréant avec succès toutes sortes d’élevages.

En réponses aux questions, Paco March aborde rapidement quelques points divers :

A propos de la critique taurine, il rappelle que Curro Romero affirmait que la critique était un vilain mot ; en effet, les critiques font trop souvent mal leur travail car ils sont toujours subjectifs et n’expliquent jamais ce qu’ils voient et pourquoi c’est bon ou mauvais. De plus, l’argent, au centre du mundillo, vient ajouter de la confusion et a un pouvoir de corruption.

A propos de l’afeitado, il souligne que, depuis l’utilisation, des fundas, les cornes n’ont jamais été aussi pointues ; ce qui peut provoquer des doutes ou des interrogations quant à la manipulation des cornes. Il n’empêche, il n’y a qu’une seule vérité, celle de l’affrontement de l’homme et du taureau, qui est la seule dimension authentique.

A propos d’une certaine frénésie des indultos ou « indultite », il considère que cet excès rentre dans le jeu des animalistes (en tentant en vain qu’ils regardent la corrida sous un jour meilleur) et apporte un « coup de pub » à certains éleveurs. La pire offense que l’on puisse faire au toro brave, c’est de le regarder avec compassion et miséricorde, c’est de le mépriser en tant que toro de combat. La seule grâce possible c’est le toro qui par sa bravoure dans tous les sens du terme, doit se la gagner.

A propos de la situation de la Fiesta en Catalogne, il apparaît que dans le contexte actuel les taureaux ne reviendront pas à Barcelone car la municipalité actuelle ne le souhaite pas et, même si l’annulation est déclarée anticonstitutionnelle, la mairie mettrait des tels obstacles administratifs qu’il serait impossible de les outrepasser et cela même si le nouveau maire élu était en faveur de la corrida, comme c’est le cas de rares candidats.

Aller aux toros pour s’émouvoir et pas pour faire un acte notarial du nombre de passes

Pour conclure Paco March tient à affirmer qu’il va aux taureaux pour s’émouvoir et non pour faire un acte notarial du nombre de passes ; ses dernières émotions très fortes, ses moments majeurs de la temporada 2018 sont :

Tout d’abord, l’exceptionnel salut de cape de 13 lances, dessiné avec une lenteur de rêve par José Tomas devant le 1er toro de Cuvillo, lors de son unique sortie de l’année à Algeciras au cours de laquelle José Tomas, suivi de Perera par contagion a suspendu le temps. Tout a été prodigieux, en crescendo absolu qui demeure toujours présent dans le cœur.

Ensuite, la faena de muleta d’une pureté et d’une vérité parfaite construite par Diego Urdiales devant son 2e toro le 7 octobre à Madrid source également d’une émotion ineffaçable.

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Miguel Angel PERERA invité du CTP

Publié par cathiectp le 21 novembre 2018
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Depuis son alternative en juin 2004, il a marqué les quinze dernières saisons par sa tauromachie engagée et dominatrice, riche d’un jeu de cape brillant et d’une muleta précise et templada qui associe longueur des passes et fixité du corps, sobriété classique et enroulements labyrinthiques dans une synthèse singulière qui est la marque de son toreo.

Il a ainsi conquis toutes les arènes, de Valencia à Bilbao en passant par Pampelune et Madrid, y signant des triomphes mémorables, comme ce fut aussi le cas en France à Nîmes, Dax ou Béziers par exemple. Matador de l’année en 2008 ainsi qu’en 2014, sa détermination et son courage lui ont permis de surmonter obstacles et blessures. Pour se limiter aux deux dernières années, nombre de membres du Club conservent précieusement en mémoire les émotions taurines exceptionnelles qu’il a suscitées à Madrid en septembre 2017 et à Algesiras en juin dernier.

C’est ainsi un honneur et un réel plaisir pour le Club de recevoir un maestro marquant dans l’histoire contemporaine du toreo et qui peut encore lui apporter beaucoup dans une nouvelle étape de sa carrière.

Miguel Angel PERERA est notre invité le lundi 10 décembre 2018 à partir de 20h

 Participation aux frais, comprenant la soirée, précédée d’un apéritif et suivie du dîner : membres du Club : 35€, jeunes jusqu’à 25 ans (à jour) : 15€, hôtes de passage : 50€.

Vous pourrez à cette occasion vous mettre à jour de votre cotisation annuelle ou adhérer au Club. Montant des cotisations : individuels : 60€, couples : 100€, jeunes : 20€.

Afin de faciliter l’accueil, il est impératif de s’inscrire  à l’adresse clubtaurindeparis@gmail.com

L’adresse sera communiquée lors de l’inscription.

 

 

Victorino Martin au Club Taurin de Paris

Publié par cathiectp le 1 novembre 2018
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Depuis 50 ans, le fer d’Albasserada conduit par la famille de Victorino Martin constitue la référence majeure pour les amateurs de l’authenticité du taureau de combat et, de « Velador » à « Cobradiezmos« , nombre d’exemplaires ont marqué l’histoire récente de la tauromachie illustrant la continuité d’une exigence de caste par-delà les évolutions du toreo.

Depuis une dizaine d’années, le monde de la tauromachie et ses valeurs doit être défendu et promu en rassemblant autour d’initiatives fortes tous ceux qui partagent la culture taurine. C’est à cette mission que s’emploie, depuis 2015, la Fundación Toro de Lidia (FTL).

C’est ainsi au triple titre de responsable de l’élevage avec sa fille Pilar, elle-même vétérinaire, de président de la Fundación et d’ami du Club, que nous avons l’honneur et le plaisir d’accueillir Victorino Martin Garcia accompagné de Maria del Pilar Martin Canto.

 Ce sera le vendredi  9 novembre 2018  à partir de 20h (début 20h 30 précises).

La participation aux frais, comprenant la soirée, précédée d’un apéritif et suivie du dîner est de 35 € pour les membres du Club, 15 € pour les – de 25 ans, à jour de leur cotisation, et 50 € pour les hôtes de passage.

Rappel du montant des cotisations annuelles : individuels : 60€, couples : 100€, jeunes : 20€.

Afin de faciliter l’accueil, il est impératif de s’inscrire par mail à l’adresse clubtaurindeparis@gmail.com.

Paco March fait le bilan de la temporada 2018

Publié par cathiectp le 17 octobre 2018
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Peu de temps après l’envoi de l’invitation pour notre soirée du 22 octobre, Octavio Chacón nous a demandé différer sa venue au Club en raison de circonstances familiales aussi imprévues que sérieuses.

Toutefois, l’écrivain et journaliste taurin catalan, président de la Federación de Entidades taurinas de Cataluña et ami du Club, Paco March, auquel nous avions demandé de venir nous présenter un bilan de la temporada 2018 ainsi qu’une analyse sur l’action en faveur de la tauromachie dans les différents territoires, a accepté d’anticiper sa venue au Club.

Ainsi nous vous proposons de nous retrouver avec Paco MARCH, le lundi 22 octobre 2018 à partir de 20h.

Le lieu sera communiqué lors de l’inscription.

 Participation aux frais, comprenant la soirée, précédée d’un apéritif et suivie du dîner : membres du Club : 35€, jeunes jusqu’à 25 ans (à jour): 15€, hôtes de passage : 50€.

Vous pourrez à cette occasion vous mettre à jour de votre cotisation annuelle ou adhérer au Club. Montant des cotisations : individuels : 60€, couples : 100€, jeunes : 20€.

Afin de faciliter l’accueil, il est impératif de s’inscrire par courriel  à l’adresse clubtaurindeparis@gmail.com.

 

C’est la rentrée au CTP

Publié par cathiectp le 27 septembre 2018
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Alors que la saison française est désormais terminée et que la temporada espagnole connait ses derniers rendez-vous importants (otoño madrilène et Pilar de Saragosse), il nous a paru judicieux de nous retrouver pour échanger sur nos moments majeurs de l’été, pour exprimer le vote du Club pour le « Prix Claude Popelin 2018 » à partir d’une analyse de l’année taurine en France et, à l’occasion de L’Assemblée générale annuelle, pour faire le point sur les projets, vous informer sur les contacts en cours et débattre largement sur la vie du Club.

Cette tertulia de rentrée et l’assemblée générale se tiendront le mercredi 3 octobre 2018, à 20 h 30 précises (accueil à partir de 20 h) au sous-sol du Restaurant Loubnane (29 rue Galande, Paris 5e -M° Saint-Michel).

Participation aux frais, comprenant la soirée, précédée d’un apéritif  suivi d’un dîner : membres du Club : 28€, jeunes jusqu’à 25 ans (à jour) : 15€, hôtes de passage : 40€.

Vous pourrez à cette occasion vous acquitter de la cotisation annuelle ou adhérer au Club. Montant des cotisations : individuels : 60€, couples : 100€, jeunes : 20€.

Afin de faciliter l’accueil, il est impératif de s’inscrire par courriel, à l’adresse clubtaurindeparis@gmail.com .

Alvaro Nuñez Benjumea, éleveur de toros, au CTP le 26 avril

Publié par cathiectp le 12 avril 2018
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Après avoir appris de son père Joaquin, créateur d’un encaste original, le passionnant et exigeant métier d’éleveur de toros de combat, puis participé directement à la gestion de la ganaderia familiale de Nuñez del Cuvillo dans ses heures de gloire, de difficultés et de retour au tout premier plan, de « Idilico » à « Lanudo » en passant par « Arrojado » ou « Esparraguerro« , il a récemment fait le choix de créer son propre élevage.

C’est pour le Club Taurin de Paris un honneur et un plaisir de recevoir Alvaro Nuñez Benjumea qui viendra  présenter les choix et principes de sa nouvelle aventure ganadera fondés sur son exceptionnelle expérience et ses goûts d’aficionado et développer sa vision de l’évolution du toro bravo et de la tauromachie.

La conférence, suivie d’un dîner, se tiendra au Grand salon « Spindler » du restaurant « Chez Jenny » le jeudi 26 avril 2018 à partir de 20h (début à 20h 30 précises).

 39, Boulevard du Temple Paris (3e), M° République
Participation aux frais, comprenant la soirée, précédée d’un apéritif et suivie du dîner : membres du Club : 35€, jeunes jusqu’à 25 ans (à jour): 15€, hôtes de passage : 50€.
Rappel du montant des cotisations annuelles : individuels : 60€, couples : 100€, jeunes : 20€.

Afin de faciliter l’accueil, il est impératif de s’inscrire par mail à l’adresse clubtaurindeparis@gmail.com

 

Richard Milian au CTP

Publié par cathiectp le 27 février 2018
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Vingt ans après son alternative dacquoise et au terme d’un remarquable parcours illustré, entre autres grandes dates, par la 1ère oreille coupée par un matador de toros français dans les arènes de Madrid, il a choisi de mettre son exceptionnelle expérience au service de la formation des jeunes touchés par la passion taurine.
Dans son école taurine Adour-afición, avec cette exigence lucide et déterminée qu’il incarnait en piste, il s’attache par delà l’apprentissage des techniques du toreo à développer chez ses élèves les valeurs d’effort, de droiture et de solidarité qui sont au cœur de l’aventure taurine.

C’est pour le Club taurin de Paris un plaisir et un honneur de recevoir Richard MILIAN, matador, formateur, maître de toreo, qui viendra nous expliquer comment il mobilise sa remarquable culture professionnelle pour former des toreros, forger des caractères et contribuer ainsi au développement d’une afición d’une extraordinaire richesse.

Ce sera le jeudi 15 mars 2018, à partir de 20h (début 20h 30 précises), au Grand salon « Spindler » du restaurant « Chez Jenny », 39, Boulevard du Temple Paris (3e), M° République.

 Participation aux frais, comprenant la soirée, précédée d’un apéritif et suivie du dîner : membres du Club : 35€, jeunes jusqu’à 25 ans (à jour): 15€, hôtes de passage : 50€.

Rappel du montant des cotisations annuelles: individuels : 60€, couples : 100€, jeunes : 20€.

Afin de faciliter l’accueil, il est impératif de s’inscrire par mail à l’adresse clubtaurindeparis@gmail.com.

 

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